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 Dialogue avec un ami athée de Moustafâ Mahmoud

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MessageSujet: Dialogue avec un ami athée de Moustafâ Mahmoud   Dialogue avec un ami athée de Moustafâ Mahmoud Icon_minitimeVen 23 Juin - 23:52

Chapitre 1 - Il n'engendre pas. Il n'est pas engendré.


Mon ami est un homme qui se complaît dans la dispute et adore parler. Il pense que, croyant naïf que nous sommes, nous vivons de rêves et nous ridiculisons nous-mêmes avec nos histoires de paradis et de houris, oublieux des plaisirs et des séductions d'ici-bas...
À propos, mon ami a fait ses études supérieures en France, il y a obtenu son doctorat, a vécu avec les hippies et à commencé à abandonner toute croyance.
Il me dit sur un ton moqueur :
- Vous affirmer que Dieu existe. La base de votre argumentation est la loi de causalité en vertu de laquelle tout objet fabriqué suppose un artisan, tout être créé à un créateur, tout existant un être lui donnant l'existence. Le tissu porte la marque du tisserand; le tableau, du peintre : la sculpture, du sculpteur. À partir d'une telle logique, l'univers est, selon vous, la preuve la plus manifeste du Dieu Tout-Puissant qui l'a créé... Bien! Nous avons cru en ce créateur. Mais, en suivant votre logique, ne nous est-il pas permis de demander : Qui a créé le créateur ? Qui a créé ce Dieu dont vous parlez? N'est-ce pas là une conséquence de la démonstration utilisée, conformément à la même loi de causalité?... Que dites-vous de ce piège, cher Monsieur?
Nous lui répondons :
-Ta question n'a aucun sens... Il n'y a ni piège ni quoi que ce soit. Tu admets qu'il existe un Dieu Créateur et tu demandes : Qui l'a créé ?! Tu en fais à la fois un Créateur et une créature. Tu te contredis toi-même.
Ta question ne vaut pas pour une deuxième raison. Tu te représente en effet le Créateur comme étant soumis aux lois de ses créatures... alors que la causalité est une loi qui nous concerne, nous, les fils du temps et de l'espace.
Dieu, qui a créé le temps et l'espace, est nécessairement au-dessus de ces deux dimensions. Il ne peut être lié aux lois spatio-temporelles. C'est Lui qui a créé la loi de causalité. Il n'y est donc pas soumis et il ne nous est pas permis de nous le représenter autrement.

Le sophisme aidant, tu parles de Dieu comme le feraient des poupées a ressort au sujet de l'homme qui les a fabriquées et qui, selon elles, devraient être mû lui aussi par un ressort. Leur dirions-nous : "Non! il se meut de lui-même", elles te répondraient : "Impossible! Il est impossible que quelque chose se meuve spontanément. C'est ainsi dans le monde qui est le nôtre. Tout est mû par des ressorts."
Tu ne peux imaginer, par exemple, que Dieu existe par Lui-même, sans personne Lui donnant l'existence, pour la simple raison que tout ce que tu vois autour de toi a besoin de quelqu'un pour le faire exister.
Penserais-tu par hasard que Dieu ait besoin d'un parachute pour faire parvenir aux hommes sa Parole... ou d'un autobus rapide pour entrer en contact avec Ses Prophètes? Quelles idées simplistes par rapport au Dieu transcendant!
Dans son livre La critique de la raison pure, le philosophe allemand Emmanuel Kant a perçu que la raison ne peut pas cerner les réalités illimités et que, de sa nature, elle est apte à saisir uniquement les vérités partielles. Elle ne peut connaître l'existence absolue, telle l'existence de Dieu. Dieu est connu par la conscience morale, non par la raison : notre ardent désir de justice nous prouve l'existence du Dieu Juste, de même que notre soif d'eau est pour nous la preuve que l'eau existe.

Aristote s'est basé, quant à lui, sur l'enseignement causal : le siège provient du bois ; le bois, de l'arbre; l'arbre de la graine; la graine du semeur... Il fut contraint d'affirmer que cet enchaînement causal, poursuivi jusqu'à l'infini, devait nous acheminer, au tout début,  vers une cause indépendante de toute autre cause... une Cause Première, un Premier Moteur n'ayant pas besoin d'être mû... un Créateur incréé. C'est exactement ce que nous affirmons de Dieu.
"Qui a créé un créateur?" ... Ibn 'Arabî disait de cette question qu'elle ne pouvait provenir que d'une raison corrompue. C'est Dieu qui est la preuve de l'existence, il est erroné de prendre l'existence comme preuve de Dieu... Il en va de même lorsque nous disons que la lumière justifie l'existence du jour. Nous comprendrions les choses à rebours si nous disions que le jour justifie l'existence de la lumière.  
"Je suis à moi-même ma propre preuve, dit Dieu. Je n'ai pas besoin que l'on prouve mon existence".
Dieu est la Preuve qui n'a point besoin de preuve. Il est la vérité évidente par elle-même et en laquelle toute chose trouve sa raison d'être. Dieu se manifeste dans l'ordre, la précision, la beauté, la perfection; dans la feuille d'arbre, la plume du paon, l'aile du papillon, le parfum de la rose, le chant du rossignol; dans l'harmonie des étoiles et des planètes au sein de ce poème symphonique qui a pour nom l'univers... Prétendre que tout cela est le fruit du hasard reviendrait à croire qu'en jetant en l'air des caractères d'imprimerie, on obtiendrait automatiquement un poème de Shakespeare, sans l'aide d'aucun poète ou écrivain.
En quelques mots très éloquents, avec une clarté tranchante et sans philosophie, le Coran nous épargne toutes ces équations :

"Dis: Dieu est Un! Dieu! L'impénétrable ! Il n'engendre pas ; Il n'est pas engendré; nul n'est égal à Lui". 112: 1-4.

Et notre ami de demander sur un ton moqueur :
-Pourquoi dites-vous que Dieu est Un? Pourquoi n'y aurait-il pas une multitude de dieux qui se répartiraient entre eux les différentes attributions?
Nous lui répondrons avec la logique qu'il admet, c'est-à-dire en nous basant sur la science, non sur le Coran.
Nous lui dirons que le Créateur est unique parce que l'univers entier est construit à partir d'une même matière brute et d'un unique plan... Les 92 éléments qui se trouvent dans la table de Mendeleleiv dérivent tous de l'hydrogène de la même façon : par fusion et production d'énergie atomique, cette énergie qui donne aux étoiles leur incandescence et qui rend lumineux les astres su firmament. Tout l'édifice de la vie est construit de composé du carbone (les vivants, de toutes catégories, sont réduits à l'état de charbon par combustion), compte tenu d'une anatomie identique. Que ce soit pour la grenouille, le lapin, le pigeon, le crocodile, la girafe ou la baleine, on retrouve toujours les artères, les veines, les cavités du cœur et une égale répartition des os... L'aile du pigeon correspond à la patte de la grenouille... Les os sont les mêmes, avec de légères modifications... Dans le cou de la girafe, malgré sa longueur, nous trouvons exactement les sept vertèbres que nous trouvons dans le cou de l'oursin... Le système nerveux est toujours identique (un cerveau, une moelle épinière, des nerfs sensitifs et des nerfs moteurs). De même pour le système digestif (un estomac, un duodénum, un intestin grêle et un gros intestin), l'appareil génital (les ovaires, l'utérus, les testicules et leurs canaux) et l'appareil urinaire (les reins, l'uretère, la vessie)... L'unité astronomique repose en outre sur la cellule, car celle-ci est identique dans les plantes, l'animal et l'homme. Elle a toujours les mêmes caractéristiques : elle respire, se multiplie, meurt et est engendrée toujours de la même façon.
Qu'y a-t-il alors d'étrange à ce que nous affirmions l'unicité du Créateur?
Pourquoi l'Être Parfait devrait-il être multiple? Souffre-t-il d'un manquent le rendant dépendant de quelqu'un d'autres pour qu'il atteigne sa perfection?... Seuls sont multiples les êtres imparfaits.
S'il y avait une multiplicité de divinités, des divergences existeraient entre-elles. Chacune s'occuperait de "sa" créature. Ce serait le chaos.
Dieu est Grand et Tout-Puissant. Ce sont des attributs qui ne souffrent aucun partage.
Le Dieu-Seigneur dont nous parlons fait sourire notre interlocuteur:
- N'est-il pas étrange ce Maître qui s'immisce en toute chose, jusque dans le moindre détail, au point d'exercer sur tout un contrôle absolu? C'est Lui qui inspire aux abeilles de chercher dans la montagne un abri. Pas la moindre feuillene tombe à son insu. Aucun fruit qui apparaît n'échappe à son dénombrement. Aucune femelle ne porte ni ne met bas ses petits sans qu'Il ne le sache. Que le pied trébuche sur le chemin, qu'un moucheron tombe dans la nourriture, qu'il y ait une panne de téléphone, que la pluie cesse ou qu'elle tombe à verse, c'est Dieu qui en est la cause!... Mais avec une telle idée de votre Dieu, ne lui confiez-vous pas beaucoup trop d'occupations dérisoires?
Je ne sais ce qu'en pense notre interlocuteur. Mais Dieu serait-Il davantage Seigneur s'Il s'exemptait lui-même de ces responsabilités, s'Il prenait congé en se désintéressant de l'univers qu'Il a créé , en le laissant s'entre-dévorer ?...
Pour être réellement Seigneur, Dieu doit-il être au chômage? Doit-il être inconscient, sans entendre, ni voir, ni répondre, ni se préoccuper de Ses créatures? De plus, d'où notre interlocuteur sait-il que telle chose est insignifiante, ne méritant pas l'intervention divine, et telle autre importante et de valeur?
Pour lui le moucheron apparaît comme peu d'importance. Il ne se soucie pas de savoir s'il tombe ou non dans la nourriture. Mais, aussi insignifiant que soit ce détail, le moucheron en question peut changer la face de l'histoire. Il peut transmettre le choléra a une armée entière et changer l'issue d'une bataille. Il peut, par là, bouleverser l'histoire entière. Un moustique n'est-il pas à l'origine de la mort d'Alexandre le grand?
La plus insignifiante des prémisses peut conduire au résultat le plus grave. Tout comme la plus importante prémisses peut n'aboutir a rien... Seul celui qui connaît le mystère sait la valeur de toute chose. Notre interlocuteur s'imaginerait-il par hasard être le tuteur de Dieu pour lui délimiter les champs de ses compétences?!... Le Dieu Saint ne peut être affublé d'une telle représentation simpliste.
Le Seul Dieu qui mérite de l'être est Celui qui englobe tout dans Sa Science... Celui à qui rien n'échappe sur la terre et dans les cieux... le Dieu qui entend, répond et se soucie de Ses créatures.
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MessageSujet: Re: Dialogue avec un ami athée de Moustafâ Mahmoud   Dialogue avec un ami athée de Moustafâ Mahmoud Icon_minitimeSam 24 Juin - 13:21

Chapitre 2: Si mes actions sont l'objet d'une prédétermination divine, pourquoi Dieu me juge-a-t-il?
Mon ami me dit avec malice, en s'imaginant qu'il m'avait pris à la gorge et que je ne pouvais pas lui échapper :
- Vous affirmez que Dieu tient toute chose en son Pouvoir et que rien n'arrive indépendamment de Son Décret tout-puissant. Vous dites que nos actions nous sont imposées par une prédétermination divine... S'il en est ainsi, pourquoi Dieu m'en demande-t-il compte?

Ne me répond pas comme d'habitude que tu es libre!... Il n'y a pas plus effronté mensonge que celui-ci.
Dis moi...
Ai-je choisi le jour de ma naissance, mon sexe, ma hauteur, ma grosseur, ma couleur, ma patrie?
Dépend-il de moi que le soleil se lève et que la lune se couche?
Dépend-il de la liberté que le destin me frappe, que la mort me prenne à l'improviste ou que je sois dans une situation si dramatique que le crime se présente à moi comme la seule issue?

Pourquoi Dieu me contraint-il à accomplir tel acte pour ensuite me châtier à cause de cet acte?
Lorsque tu prétends être libre et posséder une volonté à côté de la volonté divine, ne pêches-tu pas, par cette multiplication de volontés, contre l'unicité de Dieu.
Que dis-tu de l'influence du milieu et des circonstances? Que dis-tu des déterminismes qu'affirment les défenseurs du Matérialisme historique ou autre?

Son offensive terminée, mon ami eut un profond soupir de soulagement. Il pensait m'avoir porté un coup mortel. Il ne lui restait plus qu'à préparer mon linceul.
Calmement, je repris :
- Tu commets un certain nombre d'erreurs... Tes actions, c'est vrai, sont connu de Dieu et consignées dans son Livre. Cependant, elles ne te sont pas imposées par la force. La prédétermination relève uniquement de la science divine... Il en va de même lorsque, par la connaissance que tu as de ton fils, tu prévois qu'il s'adonnera à la débauche. Si cela se produit de fait, l'as-tu contraint? Ou bien est-ce seulement une prévision qui s'est avérée exacte?
Tu parles ensuite de la liberté comme d'une invention de l'esprit. Tu appuies cette assertion en rappelant que tu n'as pas choisi le jour de ta naissance, ni ton sexe, ni ta hauteur, ni ta couleur, ni ta patrie... que tu es incapable de changer le soleil de place. À nouveau, tu confonds tout!
Cette fois-ci, ton erreur tient au fait que tu ne conçois pas la liberté comme nous, les croyants.
C'est d'une liberté absolue que tu parles lorsque tu demandes:
"Pouvais-je me créer moi-même blanc ou noir, grand ou petit? Est-il en mon pouvoir de changer le soleil de place ou d'arrêter son trajet?... Où donc est ma liberté?"
Nous répondons : cette liberté qui fait l'objet de ta question et qui serait celle d'agir à ta guise dans l'univers, nous ne prétendons pas, nous non plus, la posséder. Elle est un privilège divin.

"Ton Seigneur crée ce qu'Il veut, et Il choisit ; il n'y a pas de choix pour les hommes" Coran 28:68.

Personne n'a la liberté de choix en ce qui concerne la création. C'est Dieu qui crée ce qu'Il veut comme Il le veut.
Dieu ne te demandera pas de comptes sur ta petitesse de ta taille. Il ne te blâmera pas pour ta grandeur. Il ne te châtiera pas parce que tu n'auras pas pu arrêter le soleil sur son orbite...

La question se limite au domaine de la responsabilité qui te fut confiée. Car, dans ce domaine, tu es libre... ce sont là les limites dont nous parlons.
Tu es libre de réfréner tes passions, de contenir ton comportement, d'engager la lutte contre toi-même, de combatte tes mauvaises intentions et de cultiver tes bonnes tendances.
Tu peux donner généreusement de toi-même et de ton argent. Tu peux dire la vérité ou mentir.
Tu peux t'abstenir de t'enrichir malhonnêtement.
Tu peux détourner ton regard des points faibles d'autrui.
Tu peux éviter d'insulter, de calomnier ou de diffamer les autres. Dans ce domaine, nous sommes libres. Dans ce domaine, nous seront interrogés et jugés.
La liberté dont nous débattons est une liberté relative et non pas absolue : la liberté de l'homme dans le champ des responsabilités à lui confiées.
Une telle liberté existe réellement. Nous en voulons pour preuve ce sentiment inné que nous avons au-dedans de nous-mêmes : nous sentons note responsabilités, ainsi que le remords pour une faute commise ou la satisfaction pour une bonne action. À chaque instant, nous savons que nous avons à choisir, à peser les multiples possibilités qui s'offrent à nous. Bien plus, notre raison à pour première fonction d'évaluer le pour et le contre des alternatives entre lesquelles elle a à choisir.
Notre main peut trembler de fièvre ; elle peut aussi se mouvoir pour écrire une lettre. La percevons la différence de façon claire et décisive. Le premier mouvement est imposé ; il ne dépend absolument pas de notre volonté. Le second est libre et volontaire. Si nous étions contraints dans les deux cas, nous ne serions pas à même de faire la différence.
Nous le savons, et cela vient confirmer la liberté dont nous parlons, il est impossible, qu'elle que soit la pression utilisée, de contraindre le cœur à aimer malgré lui. Tu peux, certes, obliger une femme sous la menace et en la maltraitant, à se dévêtir. Mais, qu'elle que soit la pression ou la menace utilisée, tu ne peux absolument pas l'obliger à t'aimer dans son cœur. Cela signifie que Dieu à mis nos cœurs à l'abri de toutes sortes de contraintes ou de violences. Il les a créés libres.

Nous serons donc jugés par Dieu sur l'intention secrète de notre cœur. Le croyant qui blasphème ou renie sa en paroles seulement, sous le coup de la menace et de la torture, n'aura pas de compte à rendre pour cela tant que la foi, au-dedans de lui, est enracinée dans son cœur. Il échappe au blâme divin et à lui s'applique l'exception:
" Non pas celui qui subit une contrainte et dont le cœur reste paisible dans la foi." Coran 16:106.

Sur ce sujet, il existe une autre confusion. Certains comprennent la liberté humaine comme étant le fait de ne dépendre d'aucune volonté ni d'avoir d'ordre à recevoir de personne. Il reproche donc au défenseur de la liberté de donner à Dieu des associés, des égaux qui décrètent et jugent comme le fait Dieu lui-même.
C'est ce que tu as compris toi aussi lorsque tu parlais de pluralité des volontés. Mais cette compréhension est erronée, car la liberté humaine ne situe pas l'homme au-dessus de la volonté divine.
Dieu nous a donné la liberté de ne pas faire ce qui lui plaît (c'est cela le pêché ) ; mais il n'a donné à personne la liberté de se situé au-dessus de Sa Volonté... C'est un autre aspect de la relativité de la liberté humaine.
Tout ce que nous faisons entre dans la volonté divine et lui est inhérent, même si nos comportements déplaisent à Dieu et enfreignent Sa Loi.
Notre liberté est une faveur divine, un don qui nous est fait librement par le Créateur. Nous ne la lui avons pas dérobée par la force. Notre liberté est au cœur même de Sa Volonté, comme l'indique le verset coranique suivant :
" Mais vous ne le voudrez que si Dieu le veut" Coran : 76:30.
Notre volonté est inhérente à Sa Volonté. Elle est une faveur de Sa part, un don de Sa Générosité et de Sa grâce. Elle correspond exactement à ce qu'Il veut. Aucun dualisme. Aucune contradiction. Aucune concurrence de notre part aux Ordres et aux Décrets divins.
La liberté ainsi comprise ne nie pas l'unicité divine. Elle ne donne pas à Dieu des égaux qui décrèteraient et jugeraient comme Lui. Notre liberté provient en effet de Dieu Lui-même. C'est Lui qui l'a voulu et en a décrété ainsi.
Une troisième confusion peut exister. Abordant la question de là prédétermination divine et de la liberté ou absence de liberté humaine, certains ont compris cette prédétermination comme une contrainte imposée à l'homme, comme une violence faite à sa nature. Une fois encore, tu as commis toi aussi l'erreur.
Dieu, parlant de Lui-même, nie catégoriquement une pareille "contrainte" :
"Si nous le voulions, nous ferions descendre du ciel un Signe pour eux: leurs nuques se courberaient alors devant lui." Coran 26:4.

Le sens de ce verset est évident. Dieu affirme qu'il Lui était possible de contraindre les humains à la foi en s'imposant à eux par Ses Prodiges. Il ne l'a pas fait cependant, car telle n'est pas Sa coutume.

"Pas de contrainte en religion! La voie droite se distingue de l'erreur." Coran 2:256
"Si ton Seigneur l'avait voulu, tous les habitants de la terre auraient cru. Est-ce à toi de conaindre les Hommes à être croyants?" Coran 10:99.

La contrainte ne fait pas partie des mœurs divines.
La prédétermination divine ne peut consister en ce fait que Dieu forcerait les hommes à agir contre leur nature. Au contraire, ce que Dieu décréte, veut et décide pour chaque homme est toujours dans la ligne de l'intention et du vouloir de cet homme. Aucun dualisme. Dieu conduit son serviteur là précisément pu celui-ci choisit librement d'aller. Ce faisant, il se conforme aux aspirations et aux intentions que tout homme nourrit en son cœur.

"Nous accroissons le champs de celui qui désire le champ de la vie future. Nous accordons quelques profits à celui qui désire le champ de la vie de ce monde." Coran 42:20

"Leurs cœur est malade : Dieu aggrave cette maladie." Coran 2:10
"Quant à ceux qui sont déjà dans la bonne direction Dieu les dirige encore mieux." Coran 47:17.
Dieu s'adresse aux captifs en ces termes : " Si Dieu reconnaît un bien en vos cœurs Il vous accordera de meilleures choses que celles qui vous ont été enlevées." Coran 8:70.

Pour décider du sort de l'homme et mettre Son décret à exécution, Dieu se conforme aux intentions que recèle le cœur humain. Son décret va dans la sens de l'option prise par l'homme, que celui-ci choisisse de faire le mal, Ou au contraire qu'il choisisse de faire le bien.
Cela revient à dire qu'il n'existe aucun dualisme, aucune contradiction. L'impulsion divine et le libre arbitre humains sont unis dans une seule et même réalité.
Dieu nous conduit là où nous avons, dans le secret de notre cœur, choisi d'aller. Aucune injustice en cela. Aucune contrainte. Pas la moindre violence faite à notre nature!

"À celui qui fait l'aumône et qui craint Dieu; à celui qui déclare véridique la très belle recompense, Nous faciliterons l'accès au bonheur.
À l'avare qui cherche à s'enrichir; à celui qui traite de mensonge la très belle récompense; Nous faciliterons l'accès au malheur." Coran 92:5-10
"Ce n'est pas vous qui les (les incrédules) avez tués; mais Dieu les a tués" Coran 8:17

Ici, se confondent le coup porté par l'homme et le coup décrété par Dieu.
Telle est la solution à l'énigme de la prédétermination divine.
L'intention appartient à l'homme et il revient à Dieu de la consolider, en bien ou en mal selon l'option faite par l'homme.
La liberté de l'homme n'a pas une mesure stable. C'est une puissance relative, susceptible d'accroissement.
L'homme peut tout d'abord augmenter sa liberté par la science...
De fait, par l'intervention d'instruments, de machines et de moyens de communication, il a pu se soumettre la terre, supprimer les distances, briser les chaînes du temps et de l'espace. Par l'étude des lois du milieu, il a pu contrôler celui-ci et le mettre à son service. Il a apprit à vaincre la chaleur, le froid et les ténèbres. Partant, il a effectivement décuplé ses libertés.
La science lui a servi de moyen pour briser les entraves et les chaînes qui le retenaient captif. Elle lui a permis de conquérir sa liberté.
Le deuxième moyen fut la religion... L'appui cherché en Dieu en se rapprochant de Lui... la Révélation, la science et la certitude reçues de Lui. Est la voie qui fut empruntée par les Prophètes et ceux qui marchèrent à leur suite.
Grâce à l'aide et à l'assistance divines, Salomon a soumis les demons ; il s'est servi des vents comme monture et a parlé aux oiseaux...
Moïse a fendu la mer... Jesus a ressuscité les morts, marché sur l'eau et guéri les lépreux et les aveugles.
La vie des saints nous apprend que ceux-ci accomplirent des miracles. La terre leur était soumise et les mystères leurs étaient dévoilés.
Ce sont autant de degrés de liberté qu'ils ont acquis, grâce à un combat spirituel dans la voie du culte rendu à Dieu pour se rapprocher de Lui et lui manifester leur amour.
Et Dieu leur a abondamment donné de Sa science cachée.
Il s'agit donc encore d'une science... mais, cette fois, directement communiquée par Dieu.
Abû Hâmid al-Ghâzâlî résume en deux mots tout le problème de la prédétermination divine :
"L'homme est libre en ce qu'il connaît ; il ne l'est pas en ce qu'il ne connaît pas."
Chaque fois par conséquent, que l'homme augmente sa science, qu'elle soit positive ou mystique, le champs de sa liberté s'étend lui aussi.
Les penseurs matérialistes commettent la plus grave erreur lorsqu'ils se reprensentent l'homme comme étant prisonnier des déterminismes de l'histoire et de la répartition en classes sociales. Ils le réduisent ainsi à être le maillon d'une chaîne dont il ne peut se libérer. Aucune possibilité pour lui d'échapper aux lois économiques et au mouvement de l'histoire, comme s'il n'était qu'un fétu de paille ballotté par les flots...un être sans bras et complètement amorphe.
L'expression qu'ils répètent et rabâchent inlassablement comme s'il s'agissait d'une loi (le caractère inéluctable de la lutte des classes), cette expression est fausse sous l'angle de l'analyse scientifique, car il n'y a pas de nécessités inéluctables sur le plan humain. Tout au plus peut-on parler de probabilités, d'éventualités. Telles est la différence qui existe ente l'homme et les engrenages, les machines ou les corps matériels. On peut prévoir une éclipse de soleil à la minute, voire à la seconde. On peut prévoir les mouvements futurs de ce soleil pour une durée de plusieurs jours, de plusieurs années... Mais en ce qui concerne l'être humain, personne ne peut savoir ce qu'il recèle au tréfonds de sa conscience, ni ce qu'il fera demain ou après-demain. On ne peut tabler que sur des hypothèses, des probabilités, des suppositions... à conditions que l'on dispose d'informations suffisantes pour pouvoir se faire un jugement.
Toutes les prédictions de Karl Marx se sont avérées fausses. Le Communisme n'est pas née comme il l'avait prévu, dans un pays économiquement avancé, mais dans un pays sous-développé. La lutte entre capitalisme et communisme n'a pas empiré. Les deux se sont rapprochés pour en arriver à une situation de coexistence pacifique. Qui plus est, les pays communistes ont ouvert leurs portes aux capitaux américains... Les contradictions dans la société capitalistes ne se sont pas aggravées au point d'engendrer la faillite à laquelle s'attendait Karl Marx. Au contraire, l'économie capitaliste est devenue florissante, alors que la dissension et les divergences sont nées au sein du camp socialiste.

Tout les calculs de Karl Marx ont donc été faux, prouvant par là l'erreur du caractère absolu de la méthode... Nous constatons que la lutte qui sous-entend l'histoire à notre époque est celle opposant la Chine à la Russie, une lutte ou il n'est pas question de classes. Il ne s'agit donc nullement de la "lutte des classes" qui avait servi à Marx de titre pour définir sa méthode... Ces témoignages sont éloquents, prouvant que la pensée matérialiste n'a pas réussi à comprendre l'homme et l'histoire et qu'elle s'est fourvoyée dans son appréciation du futur. Tout cela est dû à une erreur fondamentale : la pensée matérialiste s'est représenté l'homme comme une mouche prisonnière dans un réseau de fatalités. Elle a totalement oublié que l'homme est libre, réellement libre.
Quant à ce que prétendent les matérialistes sur l'emprise du milieux, de la société et des circonstances, ou encore le fait que l'homme ne vit pas seul et que sa liberté ne se meut pas dans le vide, voici ce que nous répondons : Il est vrai que le milieu, la société et les circonstances s'opposent à la liberté individuelle. Leur emprise, toutefois, ne nie pas la liberté ; elle en souligne la portée dialectique. La liberté individuelle, en effet, ne s'affirme que face à une résistance qu'elle doit vaincre. Si l'homme exerçait sa liberté dans le vide, sans avoir à affronter la moindre résistance, il ne serait pas "libre" conformément au sens que nous donnons à ce mot. Il n'aurait aucun obstacle à surmonter et par lequel il prouverait sa liberté.

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